Genesis - The Lamb Lies Down On Broadway

Genesis est un des groupes majeurs du mouvement progressif des années 70 avec King Crimson, Yes, Pink Floyd et, eventuellement, Jethro Tull. Avec des chefs d'oeuvres comme Foxtrot ou Selling England By The Pound, le groupe a pu s'assurer une place au panthéon du rock progressif voire rock tout court. Et en 1974 sort un chef d'oeuvre. Le dernier album enregistré avec Peter Gabriel, le double album a l'histoire complètement folle : The Lamb Lies Down On Broadway. Pour faire rapidement, l'histoire : Rael, un jeune homme, se ballade dans les rues de Broadway lorsqu'un mur arrive et l'écrase. Il va dans une cage. Il est libéré. Il va dans un couloir avec des gens qui rampent et dans une chambre avec 32 portes. Puis il attend dans une chambre, casse une boule en verre et la Mort (la vraie) vient mais... s'en va. Puis il va dans une piscine avec des charmantes lamias qui le transforme en Slipperman, sorte de créature faite de pustules. Il va chez un docteur, il est soigné tout comme son frère, mais un corbeau enlève un tube précieux et les deux hommes le poursuivent jusqu'a ce que le frère tombe dans un ravin. Et là : une fenêtre apparait dans le ciel. Enorme dilemme pour Rael : Il sauve son frère mais il reste dans le monde imaginaire et cruel ou il sort mais laisse mourir son frère. Il décide d'aller sauver John et là, John a sa tête, Rael a la tête de John et l'esprit de Rael est en dehors de son corps. Fin.

Belle histoire donc, écrite par Peter Gabriel. Mais la musique ? Quand même ?

Il y a un peu de tout :

The Lamb Lies Down On Broadway : Chanson d'intro efficace et assez mouvementée (mais pas trop). Une des meilleures chansons de l'album.

Fly On A Winshield : Mélange de ballade et de hard rock. Oubliable mais pas lamentable.

Broadway Melody Of 1974 : Petit intermède de 30 secondes dispensable.

Cuckoo Cucoon : Une ballade pop accompagnée d'une bonne guitare acoustique.

In The Cage : La meilleure chanson de l'album. Une intro assez stressante, des couplets et refrains tellement rapides et hypnotisants qu'ils donnent mal à la tête puis le climax avec la guitare, l'orgue et le solo de synthé. Pour finir avec une petite mélodie à la fin. 8 minutes d'art.

The Grand Parade Of Lifeless Packaging : Une chanson qui a le merite de bénéficier de l'aide de Brian Eno (Roxy Music). Une chanson un peu déjanté. Courte mais efficace.

Back In N.Y.C : Superbe chanson. La première moitié, avec son riff de synthé et la voix agressive de Gabriel, est crue mais efficace. La deuxième moitié est infèrieure a la première mais toute aussi bonne. Avec un refrain assez entêtant et un rythme éffréné.

Hairless Heart : Belle ballade acoustique de Steve Hackett. Un instrumental d'une beauté assez... belle (?)

Counting Out Time : Une chanson avec une mélodie simple mais très efficace. Une chanson qui s'écoute facilement avec un solo de synthé au son drôle et des paroles rigolotes. Une chanson sortie en single mais qui n'a pas vraiment marché.

The Carpet Crawlers : Magnifique ballade avec un travail vocal de Gabriel surprenant. Cette chanson est populaire car elle est ressortie en single en 1999.

The Chamber Of 32 Doors : Une chanson sous-estimée. Un mélange entre Carpet Crawlers, In The Cage et Back In NYC (c'est pour dire).

Changeons de disque !

Lilywhite Lilith : Un rock bien huilé qui s'avale comme un bon vin. 

The Waiting Room : Un morceau experimental donc à déconseiller pour les oreilles non entrainées.

Anyway : Un beau piano dans cette chanson oubliable.

Here Comes The Supernatural Anatheist : Une autre chanson oubliable mais avec une bonne intro a la guitare.

The Lamia : Belle ballade avec un très bon piano. Vraiment belle.

Silent Sorrow Of Empty Boats : Instrumental inspiré du prélude de L'Or du Rhin de Wagner.

The Colony Of Slippermen : Une chanson de 8 minutes mélant experimental déjanté et rock incisif.

Ravine : Un beau souffle de vent.

The Light Dies On Broadway : Chanson reprénant les themes musicaux de la première chanson.

Riding The Scree : Une rythmique funky pour un morceau qui commence bien mais qui est assez répétitif.

In The Rapids : Encore une chanson assez oubliable.

It : Chanson avec une bonne rythmique et une bonne instrumentation. Beau final pour un chef d'oeuvre.

On peut dire que le disque 1 est mieux que le 2. Mais l'album est quand même une vraie perle et mérite une écoute attentive.

Voilà pour la première critique du site.